La construction de la virilité...ou petite histoire Masculine
«LA CONSTRUCTION DE LA VIRILITÉ… ou petite histoire masculine.»
Jusqu’au XIXe siècle pleurer en public était bien vu pour un homme. Dans les récits de l’Antiquité les guerriers comme Achille, Cesar pleurent et leurs descriptions dans ces moments sont héroïques : on parle de larmes glorieuses et on peut retrouver de nombreux textes ventant ces mérites.
Au moyen âge les larmes sont signe de sainteté.
Cela représente même un don divin envié par les plus grands. Les théâtres de la renaissance et du temps des lumières mettent en place des éclairages permettant aux spectateurs de pouvoir observer ceux qui témoignent publiquement de leurs émotions.
Pleurer est ainsi le témoignage de «sensibilité forte» et d’authenticité.
Les larmes diverses ont droit d’existence ; larmes de joie, larmes de piété, larmes de contrition, larmes de repentance, larmes de pardon … Toute une palette riche alors à explorer avec fierté et revendication.
Les chevaliers prouvaient leur mérite, leur courage, leur bravoure grâce a cette puissance et garantie de confiance en se montrant capables de telles émotions.
Ces larmes étaient donc réservées ( et presque un devoir ) aux guerriers les plus vaillants.
Ce n’est qu’à partir du XIXe siècle que la sensibilité de l’homme a petit à petit vu sa place diminuer en même temps que l’instauration du service militaire qui devient alors sous Napoléon le seul gage de virilité.
On place alors d’un côté la raison comme une valeur masculine et l’émotion comme une valeur féminine.
On assimile alors les peurs a tout ce qui est liquide et à la femme ( le sang menstruel , le lait, les larmes …)
Il est assez incroyable qu’aujourd’hui oser explorer toute la palette émotionnelle requiert pour nos hommes un courage sans limite défiant ces nouvelles règles sociétales… pour ainsi retrouver ce qu’auparavant on pouvait appeler : le courage de la démonstration de leur force authentique.
Valérie Théry
CABINET DE PSYCHOTHÉRAPIE
www.valerie-thery-therapie.fr