Pourquoi parfois aimer est aussi douloureux ?
Déjà, commençons par une question fondamentale et essentielle : Pourquoi a-t-on tant besoin d’amour ? Tout simplement parce que l’amour donne du sens à notre vie.
Le sens de notre existence quoiqu’on puisse en dire est d’entrer dans l’amour . C est ce que nous cherchons depuis nos premiers instants en entrant dans la vie ; depuis notre venue sur terre.
Le reste n’est que superficiel…accessoire…prétextes et diversions.
C’est ainsi que l’on recherche à être soi, se réaliser par ce que l’autre existe. Car c’est de par l’existence de l’autre que l’on se découvre soi. On apprend ses besoins, ses limites en apprenant parallèlement celles de l’autre .
Et c’est bien là l’extraordinaire de l’expérience de la relation !
Devenir soi! S’apprendre en étant en résonance avec cet autre qui nous dérange, nous séduit, nous bouleverse et nous étonne : Cette altérité qui nous permet de nous découvrir… de nous accomplir grâce aux chocs doux ou violents parfois, que l’on ressent lorsque la vraie rencontre s’impose .
Alors si la souffrance parfois s’impose et qu’il est si dur de s’en défaire c’est parceque dans chaque rencontre on tente souvent l’ultime don total de soi pour se relier avec ce magnifique que l’on guettera toute notre vie.
Cet élan de don total enclin à l’Amour.
Car pourquoi donnons nous parfois autant ??
Et bien inconsciemment souvent ; on veut être certain d’avoir donné le meilleur de soi .
Car pour connaître enfin la douceur de se sentir réuni en l’autre et en un NOUS (qui viendrait rassurer sur notre mission enfin aboutie) on s’y investi totalement.
«Puisqu’il s’agit de notre plus belle mission de vie : osons y mettre le meilleur de nous !» nous insuffle notre cœur parfois même à bout de souffle !
Les histoires qui blessent ne sont pas toujours liées à nos blessures d’enfance…
Lorsque la thérapie a permis de reconstruire notre estime de nous ou à réparé nos modes d’attachements parfois fragilisés… il se peut de nouveau que l’amour fasse souffrir sans pour autant que nous devions nous en attribuer totalement la responsabilité.
Il existe d’autres paramètres que l’on ne maîtrise pas ; cet «autre» a aussi ce mystère identitaire que nous découvrons au fur et à mesure.
Il arrive aussi avec ses bagages et sa personnalité.
Et il est temps alors d’entendre que les aléas des rencontres ne dépendent pas uniquement de notre équilibre psychique mais bel et bien aussi de la volonté et de l’histoire de 2 personnes.
L’équilibre reparti est indispensable en ce qui concerne l’investissement,les désirs (pas uniquement sexuel) et la volonté.Cette culpabilité d’échec de relation vient alourdir cette souffrance lorsque l’on se rend responsable d’une histoire d’amour compliquée et/ou qui ne rend plus heureux.
( Car cette histoire nous a rendu forcément heureux à un moment; même s’il s’agit des premières secondes qui ont permises cet élan fantastique qui a tout enclenché … : il a existé ce déclic fulgurant par lequel tout a commencé .)
C'est important de savoir accueillir que malgré tout le meilleur que l’on peut donner de soi même… il existe une part que nous ne maîtrisons pas… et dont nous ne sommes pas artisan. Se sentir uniquement responsable de la souffrance d’une histoire d’amour équivaudrait à se sentir responsable de ne pas toujours être vainqueur lors d’un titrage d’une loterie.
Sachons voir où nos responsabilités commencent … mais aussi : où elles s’arrêtent .
Ensuite reste à accepter que le temps lui seul permet de petit à petit retrouver un juste équilibre lorsqu’on l’a perdu dans cette souffrance relationnelle.Et ce quelque soit la direction que le chemin de cet amour prendra .
Et alors parfois il devient important de savoir renoncer pour survivre avant de revivre. Le temps et l’amour alors sont ce qu’il reste par moment et que l’on ne peut plus donner momentanément qu’à soi même car sinon on a trop mal de continuer.
Il reste oui cet amour de soi même doux et patient qui dans la peine vient nous entourer…pour pouvoir ensuite retourner sur le chemin magique de l’espoir de la Vie .
Non on ne peut juste s’aimer soi même sans l’autre.
C’est une hérésie que tous les grands philosophes dénoncent heureusement car elle rendrait la vie trop difficile et bien trop décourageante car vide de sens!
À nous de vivre cette aventure fantastique de se découvrir en découvrant l’autre … et ce jusqu’ Amour s’ensuive !
Valérie Théry
CABINET DE PSYCHOTHÉRAPIE
www.valerie-thery-therapie.fr